Project : Youth-led Mangroves and Inland Wetlands Restoration for Regional Climate Adaptation and Resilience

Les mangroves et les écosystèmes de zones humides intérieures contribuent non seulement à la diversité des écosystèmes africains, mais jouent également un rôle crucial dans la résilience des communautés et de la nature. Les jeunes africains reconnaissent pleinement la contribution de ces zones vitales pour la biodiversité, s’inquiètent de la rapidité avec laquelle ces écosystèmes disparaissent et réagissent en prenant des mesures transformatrices pour assurer leur durabilité.

Ce projet conjoint vise à promouvoir l’adaptation et la résilience au changement climatique au niveau communautaire dans six pays africains, grâce à une meilleure utilisation des écosystèmes de mangrove et des zones humides comme solutions naturelles au changement climatique.

Les jeunes et les OSC africaines impliquées dans ce projet travaillent en étroite collaboration avec les gouvernements respectifs pour assurer le rôle des écosystèmes de mangrove et les zones humides en tant que puits de carbone naturels et en tant qu’investissements stratégiques sont soulignées dans les versions révisées des politiques nationales de mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte Contre le Changement Climatique (CCNUCC) comme les CDN (Contributions Déterminées au Niveau National) et le Plan National d’Adaptation, la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (CDB) comme dans la SPNAB et les cibles du cadre mondial de la biodiversité de Kunmin-Montreal (GBF) ainsi que la Convention de Ramsar (Wetlands Convention).

Problèmes à résoudre et Approche de mise en œuvre du projet

L’Afrique, qui contribue peu aux émissions de gaz à effet de serre, supporte une part disproportionnée des impacts du changement climatique, comme en témoignent les inondations récurrentes, les sécheresses prolongées, l’élévation du niveau de la mer, l’insécurité alimentaire et la pénurie d’eau qui frappent le continent. Cinq organisations de la société civile, sous l’égide de ACBA – African CSOs Biodiversity Alliance, représentent une réponse collective à ces défis, en mettant en œuvre ce projet dans toute la région, notamment en Afrique du Sud, au Kenya, en Somalie, en Tanzanie, Cameroun et en République démocratique du Congo. Notre projet se concentre sur deux initiatives essentielles : la restauration des zones humides intérieures et la reforestation des mangroves.

Les mangroves et les zones humides intérieures offrent des solutions naturelles aux multiples problèmes climatiques auxquels l’Afrique subsaharienne est confrontée. Cependant, ces écosystèmes vitaux sont confrontés à des défis qui mettent en péril leur santé et leur résilience. Conscients de l’urgence, nous avons donné la priorité à la restauration de ces écosystèmes en tant qu’intervention fondamentale pour atténuer les impacts du changement climatique et garantir la résilience environnementale de la région.

Bien que les mangroves et les zones humides intérieures offrent des solutions naturelles importantes à de nombreux problèmes induits par le changement climatique auxquels l’Afrique subsaharienne est confrontée, ces écosystèmes essentiels sont confrontés à de nombreux défis qui menacent leur santé et leur vitalité, affectant à la fois l’environnement et les communautés qui en dépendent. Reconnaissant leur importance, nous avons donné la priorité à la restauration de ces écosystèmes comme intervention clé pour atténuer les impacts du changement climatique et préserver la résilience environnementale de la région. Nous reconnaissons également l’urgence de s’attaquer aux problèmes multiformes associés à la dégradation des écosystèmes de mangroves et de zones humides intérieures et de créer un avenir durable pour l’environnement et les communautés qui en dépendent.

Ainsi, pour mettre en œuvre ce projet en RDC, MKAAJI MPYA asbl a mobilisé son Approche de restauration des écosystèmes par ménage (AREM). L’Approche de Restauration des Écosystèmes par Ménage(AREM), représente une réponse stratégique aux défis complexes rencontrés dans la restauration des écosystèmes dans les zones rurales et périurbaines de la République Démocratique du Congo (RDC), particulièrement là où les conflits fonciers, l’absence de terres communautaires et les difficultés de suivi des initiatives de restauration sont des obstacles majeurs. Cette approche vise à impliquer activement chaque ménage dans le processus de restauration, en particulier dans les zones où les terres disponibles pour les projets ou initiatives communautaires sont rares ou contestées.

Au cœur de cette approche se trouve une méthode inclusive et décentralisée qui responsabilise les ménages, non seulement pour la gestion des ressources naturelles de leurs propres espaces, mais aussi pour l’intégration des pratiques de restauration durable dans leurs activités quotidiennes. Elle s’appuie sur des principes de durabilité environnementale, de résilience climatique et de renforcement des moyens de subsistance des communautés autochtones et locales. Pour en savoir plus sur cette approche, cliquez ici.

Notre projet s’inscrit dans la mise en œuvre  du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, en particulier les cibles 1, 2, 5, 6, 7 et 8 qui traitent de l’aménagement du territoire, du respect des droits des peuples autochtones et des communautés locales, de la restauration des écosystèmes dégradés, de l’utilisation durable, de l’atténuation des impacts des espèces exotiques envahissantes, de la réduction des risques de pollution et du changement climatique et de son impact sur la biodiversité.

Nous reconnaissons le rôle essentiel que jouent les peuples autochtones et les communautés locales et ces écosystèmes dans la réalisation de ces objectifs, car les efforts de restauration contribuent directement à lutter contre les facteurs du changement climatique, de la perte de biodiversité et des moyens de subsistance des peuples autochtones et des communautés locales.

Le Projet :  Youth-led Mangroves and Inland Wetlands Restoration for Regional Climate Adaptation and Resilience en République Démocratique du Congo.

MKAAJI MPYA asbl, membre de l’Alliance des OSC pour la Biodiversité Africaine (ACBA), met en œuvre  ce projet en  République Démocratique du Congo notamment dans la ville et le territoire d’Uvira, au Sud-Kivu, et se concentre sur la restauration des zones humides intérieures, notamment les marais de Nyagara, Kahororo, Kiromoni et Kanvimvira. Dans ces zones, l’amélioration des moyens de subsistance des communautés autochtones Batwa (pygmées) et locales est prioritaire par la collecte, la transformation et la valorisation de la jacinthe d’eau, une espèce invasive menaçant leurs activités comme la pêche, l’agriculture, l’accès à l’eau potable et leur santé.

Outre la transformation de la jacinthe d’eau en objets d’art et engrais en partenariat avec Hyacinth Art House du Burundi, le projet inclut une approche de gestion durable des zones humides en plantant des palmiers à huile, afin de générer des revenus économiques tout au long des années et de réduire l’impact des vents violents causés par le changement climatique que ça soit sur les habitations (infrastructures) ou sur les cultures. Des ateliers de formation, de sensibilisation et de renforcement des capacités sont organisés pour les communautés locales et autochtones, ainsi que pour les animateurs des institutions publiques au niveau local, telles que la Mairie et le Territoire d’Uvira, afin de lutter contre le changement climatique et renforcer la résilience communautaire.  

Le projet renforce également la conservation de la biodiversité locale, notamment les hippopotames, crocodiles, tortues aquatiques et les oiseaux migrateurs et d’eau douce, tout en soutenant les moyens de subsistance des communautés. Des actions de plaidoyer sont aussi menées pour intégrer toutes ces initiatives dans les stratégies nationales et locales de protection de l’environnement, telles que la SPANAB et CDN.

Précisons que ce projet bénéficie du soutien financier de Global Environment Facility (GEF) à travers United Nations Industrial Development Organization (UNIDO).

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