Formation des responsables des clubs d’écoute à Kalehe et à Kabare en province du Sud-Kivu

Contexte

Le présent projet a été financé par CFi Médias à travers l’Agence Française de Développement et exécuté par MKAAJI MPYA asbl, association locale de droit Congolais. Le présent article met un focus sur l’accès de la femme à la terre et leurs droits en tant que personne. Cette session de formation s’est tenue à Cibadja dans le territoire de Kalehe et a regroupé les femmes responsables des clubs d’écoute crées par MKAAJI MPYA asbl.

Entrant dans le contenu de ce qui a été fait pendant la formation, il a été noté que la femme rurale doit connaitre ses droits et mener un combat pour sortir des préjugés. Pendant la formation, le consultant formateur est passé en revue des droits que toute personne ne doit avoir (le droit de jouissance, le droit de disposition et le droit d’aliénation). Après que nous avions identifiés les modes d’accès à la terre par les femmes rurales, nous avions aussi identifiés les modes de sécurisation de leurs terres. Pour sécuriser la terre acquise par achat ou un autre mode d’accès, la femme rurale doit commencer par trouver, l’acte de vente ou l’acte de cession ou l’acte de partage ou l’acte de possession parcellaire ou encore le certificat d’enregistrement.

L’un des modes de sécurisation de la terre ferait en sorte que la femme rurale, les filles non encore mariées ne soient plus coincées par leurs frères en famille pour accéder à la terre car en cas de décès du père, la distribution des biens fonciers devient inégalitaire et les hommes (garçons) deviennent les plus privilégiés. La coutume ancestrale a mis la femme rurale dans une position d’ignorer ses droits avec des expressions qui vont toujours vers leurs côtés négatifs comme, la femme n’est pas autorisée à voir le Mwami (le Roi) pour demander ou solliciter la terre, la femme ne grandit pas “O’mukazi arhakula” (une expression en dialecte Havu qui exclut les femmes l’accès à la terre). 

    

Les femmes qui ont été les principales participantes dans le cadre de ce projet ont, avec le formateur fait référence à la constitution de la RD Congo, la loi de 2015 sur la parité et le code de la famille.

Les participantes ont donné leurs perceptions de ce qu’est la femme rurale. La femme rurale n’a pas de valeur, pas de droit à l’héritage, ne peut pas prendre aucune décision dans une famille ou ailleurs et elle n’a pas de droits à la terre car elle est une femme. Celle-ci est considérée comme une personne partante d’un moment à l’autre et peut vivre grâce à la terre de son mari dans sa famille d’accueil. Ce sont des perceptions qu’elles ont qualifiées d’erronées. Les échanges en carrefour nous ont donc aidés à collecter les perceptions des participantes à l’égard de la femme.

Related Posts

Laisser un commentaire