Engagement exceptionnel des acteurs sociaux et autorités locales de la Chefferie et Territoire de Kalehe dans la lutte contre les VSBG et la mobilisation des ressources en faveur des femmes et filles rurales

Bonnes nouvelles : Impact à mi-parcours du projet d’autonomisation socio-économique des femmes et filles rurales victimes des violences sexuelles et basées sur le genre dans et autour des sites miniers au Sud-Kivu en République démocratique du Congo.

C’est depuis octobre 2023, que MKAAJI MPYA avec le soutien financier de son partenaire The Circle, Global Feminism in Solidarity and Action avait lancé dans les territoires de Kalehe et Kabare le projet d’autonomisation socioéconomique des femmes et filles rurales victimes des violences sexuelles et basées sur le genre autour et dans les sites miniers au Sud-Kivu.

L’objectif principal du projet est de contribuer à l’autonomisation des femmes et filles rurales par le biais des activités génératrices de revenus et d’une gamme de formation de renforcement des capacités dans le leadership, droits des femmes et lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre tout en renforçant leur participation dans les instances locales de prise de décision en milieu rural.

Pour y arriver, 3 Centres de Leadership des Femmes Rurales (Rural Woman Leadership Centers, RWLC) sont déjà opérationnels avec 60 femmes et filles rurales ainsi que 45 élèves filles dans 5 écoles secondaires à Kabare et Kalehe sont directement soutenus. À ce jour, les Centres de Leadership des Femmes Rurales (RWLC) créés au début de ce projet ont connu une croissance et un développement incroyable et certains d’entre eux sont devenus des figures de référence dans le territoire de Kalehe, par exemple en termes de consultation des femmes et des filles rurales y compris les victimes des violences sexuelles et basées sur le genre dont les autorités territoriales soutiennent et accordent une grande attention à ce jour. Cela n’avait jamais été fait auparavant dans ces villages Kalehe et surtout autour des sites miniers.

Ces centres sont désormais des structures de base qui offrent aux femmes et filles rurales, et en particulier aux victimes des violences sexuelles et basées sur le genre, un espace et un lieu d’épanouissement, d’émancipation et d’autonomisation socio-économique dans leurs villages respectifs.

Par exemple, pour les femmes et filles vivant autour des sites miniers de Lushebere, Kambululu dans le Territoire de Kalehe, notamment les animatrices des Centres de Leadership des Femmes Rurales de Lushebere et Nyamukubi, leur participation dans la gouvernance locale n’est plus un rêve. Elles sont consultées et associées par les différentes autorités territoriales dans les réunions et grandes rencontres au niveau de la Chefferie et du Territoire de Kalehe.

Un engagement exceptionnel des acteurs sociaux et autorités locales dans la lutte contre les VSBG : mobilisation des ressources en faveur des femmes et filles rurales des communautés affectées par les crises à Kalehe

En marge de la journée internationale des droits de la femme 2024, MKAAJI MPYA a organisé Vendredi 15 mars 2024 à Ihusi-Kalehe dans le Groupement de Mbinga Sud, Chefferie de Buhavu, Chef-lieu du Territoire de Kalehe, une activité dénommée « Table ronde sur l’amélioration des ressources en faveur des femmes et filles rurales dans les zones affectées par les crises en RDC et particulièrement à Kalehe». 

Cette activité s’inscrivait dans le cadre du projet d’autonomisation socio-économique des femmes et filles rurales victimes des violences sexuelles et basées sur le genre autour et dans les sites miniers au Sud-Kivu en RDC et visait à connecter les Centres de Leadership des Femmes Rurales (CLEFR) aux différentes autorités et à différents niveaux afin d’acquérir leur soutient dans la lutte contre toutes les formes des VBG à l’égard des femmes et filles rurales.

Financé par THE CIRCLE, Global Feminism in solidarity and action, cette activité, étant naturellement inclusive, avait connu la participation de presque toutes les couches de la communauté dont les plus représentatives sont notamment les autorités locales (Territoire de Kalehe, Chefferie de Buhavu, le Parquet Près le Tribunal de paix de Kalehe, la Police et services de sécurité, les représentants des Églises et Écoles ; les associations/organisations locales des femmes, les Représentantes et Animatrices des Centres Mobiles de Leadership des Femmes Rurales (RWLC) de Kalehe; ainsi que les leaders locaux et membres de la communauté locale, le collège des étudiants, les structures sanitaires, la presse locale étaient tous représentés.

C’est ainsi que cette table ronde a servi d’un cadre inclusif de concertation et de réflexion avec toutes les parties prenantes dans le souci majeur de répondre ou réduire sensiblement les violences sexuelles et basées sur le genre à l’égard des femmes et filles rurales. Ceci en apportant une solution adéquate et durable à travers l’adoption des mécanismes locaux et des stratégies adaptées au contexte particulier du Territoire de Kalehe et l’amélioration des ressources en faveur des femmes et filles rurales avec un accent particulier aux femmes et filles rurales vivant ou ayant des activités dans et autour des sites miniers.

Une déclaration englobant les engagements et les recommandations de chaque partie prenante avait été élaborée engageant ainsi les autorités territoriales et locales, les services judiciaires et sécuritaires, les églises et les structures sanitaires, les écoles ainsi que d’autres acteurs sociaux chacun en ce qui le concerne et à son niveau de fournir et multiplier les efforts favorisant l’émancipation de la femme et fille rurale et la lutte contre toutes les formes des violences à leur égard.

En outre, cette table ronde a permis à certaines femmes bénéficiaires du projet et dont leurs filles ont étaient victimes des violences sexuelles dans le passé à relancer le processus judiciaire (réouverture des dossiers au parquet) ayant obtenus dans la séance tenante le soutient des magistrats représentants le Parquet Près le Tribunal de paix de Kalehe.

Il en a été de même pour les structures ecclésiastiques (églises) et structures sanitaires qui ce sont dites favorable à prendre l’engagement de combattre toutes les formes des violences sexuelles et basées sur le genre à l’égard des femmes et filles rurales et à créer des espaces dédiés à cette fin.

En tant qu’organisation de défense des droits des femmes et des filles, MKAAJI MPYA a renouveler son engagement à travailler avec les différentes parties prenantes à travers des projets et des programmes d’autonomisation socio-économique des femmes et des filles rurales, dans le respect de leurs droits et de leur dignité, et surtout à poursuivre des initiatives de renforcement des capacités et de sensibilisation des acteurs au niveau local afin de réduire/éliminer toutes les formes de violence à l’encontre des femmes et des filles rurales.

En fin, mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les territoires et les chefferies dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques locales de genre et d’égalité entre les femmes et les hommes tout en assurant le suivi des engagements inclus dans cette déclaration et à soutenir les autorités territoriales dans leur mise en œuvre. Cliquez ici pour lire la déclaration. Cliquez ici pour lire la déclaration 

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